Nexenta (OpenSolaris + Ubuntu)

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Vous le savez probablement, Sun a libéré (GPL v3) le code de son OS-phare (Solaris) il y a déjà quelques années.
La version communautaire de cet OS s’appelle assez logiquement OpenSolaris.
De cette version, en développement constant, sont issues les versions propriétaires de Sun (appelées « Solaris 10 »).

Il tourne sous plusieurs architectures différentes: x86, x86_64 (selon la nomenclature Solaris, AMD64 selon la nomenclature Linux), et Sparc (l’architecture de Sun, pour les incultes). Il faut d’ailleurs savoir que cela fait longtemps que Solaris est à la fois 32 et 64 bits (multiarch, selon la nomenclature Linux).

Après une période de prise en main par une communauté (toujours assez réduite aujourd’hui, il faut bien le dire), plusieurs dérivés ont commencé à apparaître, menant à des versions LiveCD, des versions seulement pour une architecture ou une autre, …
Toutes intègrent tout ou parties des fonctionnalités particulières de Solaris (ZFS, SMF, Containers, DTrace, …).

Le problème de Solaris venant plutôt des outils utilisateurs (non-)fournis. Le choix (et souvent la qualité ou le côté pratique) est beaucoup plus vaste sous GNU/Linux.

Alors, plusieurs jouent le rapprochement avec Debian/Ubuntu, à des niveaux divers (avec ou sans Glibc, avec ou sans système de packaging correct, …).
Parmi celles-ci, l’une d’entre elles à retenu toute mon attention: Nexenta.

Nexenta est une petite société spécialisée dans le storage à base d’OpenSolaris (grâce à ZFS, qui Tue(tm)[1]). Pour son produit-phare, NexentaStor, elle a décidé d’utiliser un kernel OpenSolaris avec un userland Ubuntu[2].
Et pour (avoir une chance d’)obtenir de l’aide de l’extérieur, ils se basent sur une version communautaire, totalement libre[3], et appelée Nexenta Core Platform (qui en est à sa version 2.0, la version 3.0 étant en préparation).

Le problème principal de NCP est la fraîcheur des logiciels qui viennent du monde GNU/Linux, puis la non-intégration des Zones dans apt-clone (on ne peut pas mettre à jour les packages d’une zone non-globale). Mais c’est déjà actuellement une solution particulièrement adaptée comme serveur (de fichiers ou même applicatif).

Et donc voilà, c’est cool, mais il y a encore du travail pour que ce soit vraiment utilisable par le commun des mortels.

[1] Intégration du RAID software (y compris RAIDZ), des volumes dynamiques, des snapshots, de la compression, … et bien plus encore.
[2] Seulement pour la marque, à mon avis, parce qu’il est plutôt proche de Debian en ce qui concerne la liberté du code et qu’en plus, il n’y a pas encore moyen d’installer tout un bureau graphique (X) pour l’instant. Le projet StormOS (http://www.stormos.org/) se base sur NCP et y ajoute la couche graphique/bureautique. Les versions 2 et 3 de NCP se basent sur Ubuntu Hardy Heron.
[3] Ça me pose d’ailleurs un petit problème pratique parce que les cartes SCSI Adaptec ne sont du coup pas supportées du tout.

Comments

Permalien

Il semblerait que tu aies raison.
Je pense que j’ai dû être perturbé par les annonces de Sun en ce sens au moment de sa libération (« le premier OS en GPL v3 », parce que Linus Torvalds ne veux pas y passer).
Je vais essayer de trouver des sources respectables pour confirmer cela.