Pas de LMS dans le Socle des logiciels libres 2017

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L’État français a publié récemment son désormais fameux « Socle interministériel des logiciels libres » pour l’année 2017. Ce document, un tableau de 5 pages au format PDF, recommande des logiciels libres pour des usages spécifiques au sein de l’administration publique. Il peut donc également être utilisé par quiconque à la recherche d’outils libres pour des usages spécifiques.

Capture d'une page du socle

Le socle des logiciels libres est toujours une lecture intéressante, non seulement parce qu’il reflète les changements (toutefois assez lents) au sein d’une administration publique de référence pour la francophonie (et donc, un des paramètres rapportés est le support de la langue française), mais également parce qu’il catégorise de façon pratique les logiciels libres disponibles.

Cependant, on ne peut que regretter le manque absolu de catégorie « Gestion des connaissances » ou « Gestion de l’apprentissage », alors qu’on retrouve plusieurs fois des catégories (ou composants) « Virtualisation », par exemple. Peut être le signe d’une implication exclusive d’administrateurs systèmes?

Quoi qu’il en soit, c’est un peu dommage. Nous aimerions pouvoir retrouver, dans une catégorie « Gestion des connaissances », des outils comme WikiMediaTikiWiki, Moodle, Chamilo, etc, et peut être même Drupal et WordPress.

Ce souhait, nous l’exprimons en tant que professionnels du métier de la formation à distance, bien sûr (nous sommes éditeurs officiels du logiciel Chamilo), mais également en tant que citoyens francophones. On pourrait s’inquiéter, en effet, de ce que le manque de conseil à ce sujet dirige les institutions publiques vers des choix de solutions propriétaires qui ne permettent pas aux administrations de prendre leur envol vers une utilisation autonome de leur propre solution de gestion de l’apprentissage, par exemple.

Enfin, si l’on y pense en tant que citoyen, on dirait que l’État se préoccupe peu de la formation de ses serviteurs publics, alors que la formation permet d’augmenter la motivation au travail, de réduire les erreurs coûteuses, de réduire la corruption et de donner un service plus efficace au citoyen… tous des sujets d’importance cruciale pour un État efficace.